Arrêter sans le vouloir

Bonjour,

J’arrive sur ce forum car j’ai arrêté de fumer depuis le samedi 29.04.23 et j’ai besoin d’en parler.

Je fume des cigarettes roulées depuis des années presque 20 ans. J’ai déjà fait de nombreuses tentatives d’arrêt, si la première avait été très dure, les suivantes avaient débuté facilement. Mais rien n’a jamais duré plus de 3 mois. Ce sujet continuait à occuper ma tête jusqu’au jour où j’ai décidé qu’il fallait que j’arrête de me voiler la face; être sans cesse en train de se dire qu’il faut arrêter de fumer, le plus souvent au moment où je fumais et ne pas agir en conséquence commençait à me peser. Me rendre compte de ma schizophrénie à ce sujet me rendait nulle, incapable, sans « volonté ». J’en avais marre d’être nulle et en plus j’avais un nouveau job stressant, alors j’ai décidé que tant pis, je fumerais et j’assumerais de fumer jusqu’à la prochaine fois où je serais capable de mettre en oeuvre un arrêt de manière sérieuse.

Cela a pris plus de 3 ans. Le sujet est revenu dans ma tête mais j’étais toujours incapable d’imaginer arrêter. Alors je me suis dit que je trouverais de l’aide sur internet. J’avais déjà fait appel à la ligue lors de ma toute première tentative.

Il y a donc quelques jours, j’ai choisi de fixer une date d’arrêt. Cette date, je l’ai mis au 12 juin de cette année. Assez loin pour que cela ne me préoccupe pas dans l’immédiat, je me suis dit peut-être que ça aura un effet psychologique. Honnêtement, je n’étais pas du tout convaincue.

Sauf que si le sujet est revenu à moi, c’est que mon corps commençait à ne plus supporter la toux constante, les réveils nocturnes à cause de cette toux, le souffle sifflant, des vomissements du à la toux et même provoquant des maux de dos.

Ce samedi mati 29.04.23 , je me suis réveillée et j’ai su que j’arrêtais de fumer dès ce jour-là. Comme si quelqu’un a pris la décision à ma place, comme si quelque chose d’externe est venu m’aider.

J’avais rien préparé. Par chance et hasard, je devais partir ce jour-là à la montagne. J’ai même pas pensé à enlever le tabac de mes poches tant mon cerveau semblait clair avec lui-même. Par contre comme j’avais eu l’expérience des autres arrêts, il me restait des nicorettes et je les ai prise avec moi car même si je me sens extrêmement clair, j’aime pas « souffrir ». Samedi en fin de journée sur le chemin de la montagne, j’ai acheté un vaporisateur car je fumais beaucoup de joint et je ne voulais pas tout changer d’un coup.

C’est maintenant le 2 mai, soit mon 4ème jour sans fumer. Mon esprit est si clair avec lui-même que je trouve que ça va bien, avec béquille nicorette et mon petit vaporisateur mais une décision intérieure qui s’est imposée d’elle-même, je n’ai plus besoin de lutter contre moi-même. Je suis enfin alignée à la décision.

Ce matin avec une toux horrible m’a rappelé à quel point jamais plus je ne pouvais faire subir cela à mon corps. A part cette toux, je ressens déjà des effets positifs, car je ne tousse plus constamment et mes réveils sont beaucoup plus doux car fumer était devenu ma première préoccupation chaque matin même en vacances.

Pourtant, je me sens mal aujourd’hui, c’est très étrange qu’une habitude qui faisait partie du rythme de journée, de chacune de mes heures, s’en aille du jour au lendemain. Mon ventre gargouille, mes mains tremblent un peu, mon corps n’est pas à l’aise, mon esprit est clair sur l’arrêt mais je me sens un peu perdue.

Je suis contente d’être à la montagne car cela aide à ne pas être dans ma routine habituelle.
Je ne sais pas quoi faire contre ce mal être d’aujourd’hui, j’ai pris une douche, ça n’a rien changé, j’ai fait une séance de relaxation, cela n’a rien changé, j’ai bu un thé, ça n’a rien changé. Alors aujourd’hui, ben je ne sais pas quoi faire d’autre que d’attendre que cela passe et c’est pour ça que je suis venue sur ce forum. Pour lire l’expérience des autres et raconter la mienne.

Je ne sais pas si cet arrêt subit va tenir car je ne le contrôle pas, c’est autre chose qui le contrôle, cela aussi c’est étrange. Je ressens que c’est fini à jamais mais sachant que j’ai déjà arrêté plein de fois et repris, je n’ose pas vraiment y croire. Je n’ai aucune envie de fumer, j’ai juste eu dimanche soir le petit monstre qui est venu me dire que c’était bête de ne pas avoir dit au revoir à mon habitude. C’est vrai, je ne lui ai pas dit au revoir, je l’ai foutue à la porte comme une mal propre du jour au lendemain et sans préavis. Mais ça n’a duré que quelques secondes car de suite mon esprit a répondu qu’il y avait pas questions de dire au revoir à quoi que ce soit. Plutôt dire bonjour à mes poumons, ma santé, mon corps, ma manière de m’alimenter, ma manière de percevoir le rythme de mes journées et même de ma vie.

Voilà, c’est un arrêt qui commence bien et qui est agréable car souhaité et profondément ancré en moi. Mais malgré tout, c’est vraiment un truc bizarre à vivre et je souhaite du courage à tout ceux qui sont dans cette même période que moi.

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Bonjour @maryhoon
Merci pour ton témoignage
et bravo pour ces 4 jours déjà sans clope
c’est superbe
oui tu as tellement bien préparé cet arrêt depuis ta première tentative que la date de ton arrêt définitif s’est imposée d’elle-même
Il n’y a pas que le mental qui décide mais aussi ton corps qui a peut-être senti que une de plus serait une de trop.
Tout plein de courage à toi. C’est un beau voyage que tu as entrepris
:dolphin: :sunny: :notes:

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Merci pour ce message, et c’est très juste de dire que quelque chose s’est imposé. Mon corps et mon esprit qui depuis maintenant plus de 6 ans a commencé à entreprendre un arrêt de la clope alors que pendant des années cela me paraissait totalement inconcevable. C’est vraiment une drogue, normalement, quand je décide quelque chose, j’arrive à l’accomplir sans difficulté. Reconnaitre que le tabac est une drogue, ça m’a aussi aisé à reconnaitre qu’il s’agissait d’autre chose que juste avoir de la volonté et que finalement c’est vraiment important de pouvoir en parler. Et de lire le témoignages des autres. Merci beaucoup pour votre retour, être encouragée est une chose qui manque car j’ai l’impression que les nons fumeurs ont de la peine à saisir la difficulté. Moi-même je ne l’ai saisie que lorsque je j’ai décidé pour la première fois de ne plus fumer. C’est bizarre et dur même quand tout est aligné. Et c’est très cool de pouvoir communiquer là-dessus. merci

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Hello @maryhoon :smiley: :dizzy:

C’est vrai, le travail psychologique que représente l’arrêt de fumer, soit le deuil de la vie d’avant et l’ouverture, l’acceptation totale de la vie d’après peut s’amorcer inconsciemment des années avant l’arrêt en soi.

Dis comme cela, j’ai un peu l’impression que c’est ce qui m’est arrivé aussi.

Un non fumeur peut profondément compatir mais il aura de la peine à comprendre quelque chose qu’il n’a pas vécu. Un fumeur dans le déni ne comprend pas non plus, au mieux il compatit. Seul un fumeur qui a eu l’étincelle de la défume peut comprendre et bien sur un ex-fumeur saura de quoi tu parles.

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J’ai toujours eu le sentiment que l’aspect psychologique était plus dur à gérer que l’aspect physique. Comme tu dis, il y a une forme de deuil. J’ai quand-même de la chance dans cet arrêt inopiné car je suis entourée de deux personnes, pour ces 3 jours, qui ont arrêté de fumer il y a 4 ans. Par contre, elles sont très réalistes et elles s’accordent à dire qu’il a fallu plus d’une année avant que cela devienne une normalité. Et quand elles me disent ça alors que je suis à 4 jours et que je trouve cela compliqué même si tout mes voyants sont au vert, c’est plutôt inquiétant. Alors oui, il s’agit de faire le deuil et il s’agit d’accepter que je me suis mise dans la mouise avec cette consommation de tabac et que ce sera la mouise sur plusieurs mois pour en sortir réellement, merci mille fois pour ton message. Volontiers si tu veux/peux partager un peu plus sur ton expérience.

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Hello @maryhoon

Bravo pour ton arret et ton 5eme jours sans clope :+1::+1:

Et bienvenue dans la tribu :rose:

En te lisant sur les divers posts je me demande ce que je pourrais t’apporter.

Tu as déjà l’expérience des arrêts (dont au moins un de 3 mois si je lis entre les lignes).

Tu sembles au clair quant aux différents « sevrages » ( substance, geste, habitudes).

La partie « deuil » a déjà été évoquée.

Et je constate que tu as trouvé une magnifique (pour ne pas dire magique :wink:) occupation en venant sur la tribu :+1:

Il me reste un petit partage d’expérience.
Mon début ressemble fort au tien.

Lorsque mon corps me disait d’arrêter je ne l’écoutait pas. Alors il me l’a hurlé 5 jours durant !!. Exacerbation BPCO, j’ai cru mourir étouffée.

Et j’ai arrêté tout aussi clairement que toi, une semaine avant la date fixée. Ça ne pouvait pas être autrement…ou plus être autrement. Sans une larme, sans au revoir, sans regret.
Pour moi c’était : « hop! coucouche panier sale bête ! » Ou Vade retro Satanas.

Mais la clarté de la chose n’enlève rien aux difficultés du sevrage.
Elles existent, sont connues et réelles. On y passe tous (différemment). Le chemin est parsemé d’embûches.

Mais elles s’estompent de jours en jours. Et chaque jour qui passe voit s’ouvrir cette route vers la liberté.

Pour contredire un peu le titre de ton post (qui m’interroge :thinking:). Pour moi l’arrêt est une décision prise et je la respecte.

Je voulais juste encore te questionner sur ton dosage de substituts. Est-il suffisant ? As-tu pris conseil auprès d’un tabacologue ?

Tu fumais des roulées qui comptent double (grosso-modo).

Si besoin (ce sont de vrais pros) le numéro de la ligue Stop-Tabac pour la Suisse est le
0848 000 181.

Et, vu tes expériences passées, anticiper un peu en tentant de trouver le quand, comment, pourquoi …de tes fins d’arrêts. Tu sauras mieux les contourner si tu les reconnais.

Bonne fin de séjour à la montagne et de tout coeur avec toi pour ta suite :green_heart::green_heart::rose::rose:

Un tas de courage en plus : :muscle::muscle::muscle::muscle::muscle:

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Merci beaucoup pour ce retour. Ce forum est vraiment très utile, ça fait du bien de lire ce que chacun vit et que chacun puisse aussi donner ses tips. Comme tu dis, il y a quelque chose de magique.

Ton expérience de début qui ressemble à la mienne confirme le fait que c’est le corps qui a enfin réussi à se faire entendre et que sa voix peut-être plus forte que la dépendance. Parce que si ça fait longtemps que je veux arrêter de fumer, d’où plusieurs périodes de tentatives d’arrêt, entre ces périodes une incapacité totale à vraiment arrêter de fumer. Je m’étais presque fait à l’idée que j’allais continuer à me tuer à petit feu, que ma toux chronique c’était pas si grave, pourtant (en plus le covid est passé par là et m’a bien fait mal aux poumons) je n’ai pas 40 ans et il suffit que je montre 3 marches d’escaliers pour avoir l’impression d’avoir couru un marathon… J’ai toujours autant fumé quelque soit mon état de santé.

T’as raison, le titre de mon post est bizarre. C’est que je suis assez perturbée que cette décision s’est réalisée sans « préparation », je mets de guillemets car l’arrêt était de nouveau dans ma ligne de mire, mais je le voyais avec crainte. C’était il y a pas plus d’une semaine et si tu m’avais dit ce samedi tu vas arrêter, j’aurais rigolé en estimant cela impossible parce que pas de préparation! Comme quoi, il y avait probablement une préparation avec une ferme intention mais je ne le percevais pas. Je me rends compte aussi que les autres tentatives ne sont pas des échecs mais une simple préparation à l’arrêt final.

Concernant les substituts, je le fais à ma sauce, c’est-à-dire sans l’aide d’un pro:

J’ai des gommes 2mg et 4mg. La plupart du temps, j’essaie de les prendre que quand mon corps commence à faire sentir qu’il aimerait son petit shoot. Quand l’envie est là, je choisis en fonction de ce que je ressens si c’est du 2mg ou 4mg. En principe, le 2mg me suffit largement.

Quand je suis dans un contexte qui me rappelle la fumée par exemple un bon repas, des amis et du vin, ben là j’ai tendance à prendre du 4mg et j’attends pas forcément le dernier moment et je peux même me faire plusieurs nicorette de suite dans une soirée. Je vais commencer par du 4mg et varier sur les heures qui suivent. Je dois avouer que ce stratagème me permet de continuer à avoir des soirées normales sans me sentir mal.

Ce substitut gomme a toujours été ma béquille dans mes arrêts et je le remplace assez rapidement (après une ou deux semaines d’arrêt) par des gommes normales sans nicotine qui servent d’occupation. Je garde encore plusieurs semaines les substituts avec moi, au cas où j’ai une envie trop physique et désagréable sans les percevoir comme nécessaires sur le long terme.

je n’ai jamais palé de cela avec un professionnel. Lors de ma toute première tentative, la ligne anti tabac m’avait encouragée à prendre des substituts parce que moi j’étais pas chaude, je croyais que je pouvais faire sans. Mais j’ai vite compris que les substituts me permettaient de me concentrer sur les nombreuses autres difficultés et d’éviter ces envies qui sont peut-être courte mais d’une puissance phénoménale.

J’ai plusieurs fois repris car à force d’arrêter, c’était devenu « facile ». Enfin, c’est ce que je croyais. Donc, à part la première fois où j’ai repris parce que « j’ai craqué », les autres fois j’ai repris en pensant que je n’allais pas recommencer même si je fumais une cigarette. Pis ben comme les autres, t’en reprends une et 3 mois après t’es redevenu fumeur quotidien. C’est pour ça que je perçois chez moi une grande difficulté psychologique avant la difficulté physique car une période je pouvais arrêter facilement…mais pas plus que 4 jours, une semaine…Enfin, je dois avouer que ce début d’arrêt est différent car je me sens bien plus alignée avec moi-même. Mais comme cette sensation m’aide beaucoup, j’ai très peur qu’elle parte.

Là, je vais redescendre en plaine, je vais faire le rituel de tout jeter. Je vais laver car depuis quelques semaines l’odeur de mon appartement m’insupporte alors que je n’avais jamais senti le tabac froid chez moi ces dernières années malgré les commentaires de mes visiteurs…

Je crois que je vais aussi changer les meubles de place, histoire que cela corresponde à ce changement interne.

Merci beaucoup pour les encouragements, on en a tellement besoin. Et surtout ça fait chaud au coeur car 5 jours sans fumer, c’est rien mais c’est déjà un tellement grand changement. Eh oui, même alignée je trouve ça très dur, très bizarre, rien n’est normal. Il me faudra du temps pour reprendre une vie normale car la clope j’y passais énormément de temps. Ce que je trouve vraiment cool cette fois, c’est que j’étais si mal physiquement que du coup je ressens déjà des effets positifs. tellement génial de ne plus se réveiller la nuit pour tousser…

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Bien sûr que c’est énorme 5 jours !
Tu peux être fière de toi @maryhoon.

C’est vrai qu’une partie de cette nouvelle vie sans clope doit être réinventée, re occupée. Avec des trucs plaisants parce que c’est important le plaisir que réclame nos neurones ! Il faut les satisfaire.

J’ai aussi utilisé des gums pour arrêter. Davantage que toi sans doute et surtout bien plus longtemps. 5 mois et quelques…
Diminution lente et progressive.

Sur les modes d’emplois il me semble qu’ils tablent sur 3 mois…
Sais-tu que l’utilisation des substituts aide non seulement à l’arrêt mais aussi à la diminution des risques de craquage à plus long terme. Tu dois trouver un article sur ce sujet sur le site si ça t’intéresse.

Nettoyages et réaménagement vont bien t’occuper. Bonne idée :+1:

Courage pour ça et pour la suite : la semaine en ligne de mire :wink:

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Bonjour, merci pour ton retour!!

Je me demande si je vais pas utiliser les gommes plus longtemps cette fois pour, comme tu l’écris, l’utiliser pour éviter un recraquage, je vais aller regarder l’article que tu indiques sur le forum. Je vais aussi faire l’appel au numéro que tu m’as transmis pour discuter de ma manière de prendre les substituts. Tous conseils ou retour sur expérience est bienvenu.

Là, ce que je trouve bizarre, c’est que depuis deux jours, je me sens mal, je crois que c’est le sevrage mais comme les 3 premiers jours ont été relativement faciles, je suis surprise. Je me sens mal dans le sens où j’ai le ventre un peu noué, je ne me sens pas à l’aise ni dans mon corps ni dans ma tête. je suis pourtant très heureuse de ne plus fumer et ce n’est pas d’une cigarette que j’ai envie mais il y a comme un vide autant physique que mental qui s’est établi. Ma foi, je me dis qu’il faut attendre que cela passe. En attendant, ben j’ai la chance de pouvoir totalement me concentrer sur cet arrêt, je ne subis donc aucun stress, ni aucune pression externe qui puisse rendre ce mal-être embêtant. Je me dis que je dois juste passer au travers et que forcément il devrait diminuer dans les prochains jours ou semaines…Est-ce que ce vide est normal?

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20 cigarettes roulées par jour @maryhoon.

Les vrais pro les roulent plus vite que leur ombre mais tu comptes quoi ? 1-2 minutes par clope + 5 minutes pour la fumer = 6-7 ×20.

Déjà 2 heures à plein temps (et c’est compté ristrett ) Tu ajoutes la vérification du matos (plusieur fois par jour), la chasse, la recherche des trucs égarés…tu additionnes…
Et tu comprends que ton vide est normal.

Et psychologiquement le nombre de gestes nécessaires aux roulées est pas mal plus important que juste la sortir et l’allumer.
Presque un rituel…qui occupe les deux mains (ou alors t’es encore plus pro que je n’imagine) les yeux, le cerveau et la langue pour coller (ah ah c’est ma partie préférée quand je regarde les rouleurs. Je trouve dans ce geste toute la satisfaction du travail accomplit et la promesse de la récompense :thinking:).

Et après reste le deuil de ton toi fumeuse. Sacré vide ! Mais qui va se remplir de bon air très vite.
A celle là tu peux prendre le temps de dire au revoir…gentiment…mais fermement.

Donc en résumé : le vide ressenti est normal…et provisoire

Tes nettoyages avancent bien ?

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bonjour @maryhoon
j’ai arrêté depuis 57 jours sans substitut car méfiance du processus de remplacement et c’est possible ça va mais j’avoue que cette sensation de vide que tu ressens est parfois encore là… c’était une mauvaise compagne mais compagne quand même…sujet à creuser…bon courage à toi quand l’arrêt s’amorce sur un ras le bol c’est tout gagné… :wink:

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57 jours!!! Trop bien!!! Et bravo car sans substitut, la tâche est encore plus hardue, déjà qu’il faut un sacré courage pour arrêter et affronter en face notre addiction, en plus sans ce que j’appelle pour moi-même une béquille, c’est admirable.

Donc, il y a un risque de devoir subir encore un moment cette sensation de vide si je me réfère à ton expérience…
Je l’ai ressentie très très fort ce soir et pourtant je n’ai aucune envie de fumer une cigarette, j’ai même accompagné une amie fumer et elle a fumé chez moi, à part trouver l’odeur ignoble, cela ne m’a absolument ni dérangé ni fait envie.

Alors pourquoi cette sensation de vide? Je me demande si c’est pas un effet du cerveau, il a tellement eu l’habitude de chercher et trouver quelque chose dans cette clope qu’il est tout perdu maintenant et que cela se traduit par cette sensation de vide. Il ne sait plus où chercher, plus où trouver et en plus je suis incapable de l’aider. Donc oui, à cette absence de compagnie il va devoir s’habituer et moi aussi…

Immense bravo à toi!! Merci de ta réponse suis « contente » de savoir que je ne suis pas la seule à ressentir ce vide…

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merci pour cet explication plus que satisfaisante… Oui cela me prenait du temps, non je n’ai jamais su rouler avec une seule main…
Comme tu dis, un vrai rituel et en plus j’aime les activités manuelles donc rouler n’a jamais été une corvée…Honnêtement, rouler ses clops c’est presque de l’artisanat de compèt après 20 ans… :joy:

Ce soir à un moment j’étais tellement mal que même faire des exercices de respiration était difficile. Par contre, j’ai retoussé et je sens que mes poumons crachent et crachent tout ce venin et ça, c’est du pur bonheur.

Je crois que mon deuil n’est pas encore fait, comme j’ai arrêté sans l’avoir préparé, je me retrouve sur le fait accompli, un peu comme si il y avait eu un accident. Faut que je travaille là-dessus. Sachant que de toute façon, une mini partie du deuil a commencé la première fois où j’ai essayé d’arrêter, cela doit faire au moins 5 ans…

Mon après-midi s’est déroulé différemment que je l’avais prévu, j’ai entre autre vu une amie qui avait réussi un arrêt d’un mois récemment et qui a repris il y a peu, c’était chouette de pouvoir en parler avec elle. Je lui ai parlé de Tribu car je suis persuadée que c’est une aide énorme.

Donc, le ménage, c’est remis à demain et entre temps, je me suis dit que j’allais faire un petit feu de joie avec du tabac, des feuilles et que brûler cela pouvait avoir un fort impact symbolique surtout si je le faisais en pleine conscience.

Là, le vide est un peu moins grand, justement quand je suis en train de lire, répondre sur ce forum.

Merci à toi et à tous les autres pour cette si belle solidarité. :sparkling_heart:

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Bienvenue à toi @maryhoon ! Tous mes vœux de succès dans ton démarche d’arrêt du tabac :+1: ! Contre à la cigarette, il faut mettre le paquet :wink:. Engagement vis-à-vis de soi, détermination et confiance en ses capacités sont pour moi les facteurs essentiels de réussite. Bonne chance !

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Merci pour ce gentil message!!!

J’ai trop de la chance, suis au 10e jour, physiquement ça été merdique la semaine passée mais dans ma tête c’est tellement zen. Effectivement, cette fois, j’ai une énorme confiance dans ma capacité c’est même plus que de la confiance mais de la certitude. J’ai déjà l’impression que j’ai arrêté. Oh, mais j’ai arrêté, n’est-ce pas??? :-)))

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Les premiers jours sont en effet les plus pénibles mais le fait de les surmonter motive grandement pour la suite !

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Oui @maryhoon, tu es non-fumeuse !
Félicite toi ! Le cerveau adore ça, d’autant plus qu’il sent encore le vide et le " pas comme d’habitude !" C’est important de se créer de nouveaux rituels : respiration profonde, verre d’eau, tisane, lecture, musique. Et surtout continue de te faire confiance. Bonne route.

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Comme c’est doux à mon cerveau d’entendre « non fumeuse »…

En fait, les félicitations de ton message et de la tribu sont super actives sur mon cerveau j’ai remarqué…Comme tu l’écris, il adoooore!!

Je me prends plein de douche, plus que d’habitudes et pas du tout dans les horaires habituels…C’est ma tisane et ou ma bouffé d’air pure…Bizarre, non? Comme si je voulais me laver de quelque chose…En tout cas, je kiffe bien!!! Je lis plus… Je sens le goût du thé (un comble pour une ammatrice de thé depuis des années…). Et la confiance, c’est le truc que j’ai découvert lors de ce dernier arrêt. Le dernier.

Merci pour ton message!!!

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@maryhoon C’est parfait de trouver tes trucs qui deviennent tes bénéfices émotionnels sains et naturels. Tu peux aussi te créer un mantra de félicitations.

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suis étonnée à quel point certains de mes proches sont attentifs et félicitant à mon arrêt… J’y crois à fond mais j’attends encore pour le mantra félicitations, j’ai maintenant besoin de me prouver que ça va durer dans le temps. J’ai trop souvent arrêté pour crier victoire même si je ressens que cette fois c’est la bonne… Mais faut que je tente le mantra félicitation… Ou bien peut-être que je le fais déjà qui sait, suis tellement contente d’avoir l’impression de sortir de ce truc néfaste… Merci beaucoup pour le message…

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