Bonjour à tous,
Ce post concerne l’expérience que je suis en train de faire avec l’arrêt de la clop et le lien avec le fait de trop manger et/ou de compenser.
J’ai quelques kilos en trop et cet arrêt de clop m’a donné beaucoup d’énergie, pour recommencer le sport notamment. Avant d’arrêter, j’avais déjà commencé à mieux manger (envie de choses saines décuplées après l’arrêt) mais je ne perdais pas de poids. Alors, j’étais un peu inquiète d’en prendre encore plus. Je me suis munie de carottes (c’est trop bon) et d’aliments très peu caloriques pour faire face. Entre temps, j’ai rencontré un ami qui a fondu sur plusieurs mois suite à des consultations chez un nutritionniste. Devant les faits et grâce à mon nouveau dynamisme, je suis allée voir ce nutritionniste. Il a conçu un programme par phase, le tout consiste à rétablir un métabolisme au top en identifiant les fonctionnements des glandes endocriniennes (apparemment, il y a plusieurs type de fonctionnement selon les personnes). Ce programme commence par 2 semaines de détox pure avec des aliments peu caloriques et dans des quantités bien définies, à des horaires contraints, même mes carottes sont interdites . Cela fait maintenant 3 jours que j’ai commencé.
Par contre, je remarque la similitude des sensations que j’ai ces 3 jours qui sont très proches voir identiques de l’arrêt de la clop. Il me manque quelque chose, mon esprit pense souvent à manger sans nécessairement avoir faim. L’habitude du petit truc sucré le soir est la plus lancinante, l’habitude de penser à manger et d’y répondre forcément… Mon esprit y revient 1000 fois (contrairement à la clop, je me réjouis de pouvoir reprendre un régime plus normal ce qui sera le cas après ces deux semaines…). Il y a une sensation de vide si similaire que je m’interroge sur ma relation avec la nourriture qui me paraît comme psychologiquement addictive. Pourtant, j’ai toujours mangé sain, cela fait longtemps que j’évite le sucre industriel. Est-ce que les mécanismes de trop manger peuvent parfois être du même acabit que fumer? Est-ce que l’on compense/récompense ou active une zone du cerveau qui est la même que pour la clop? En tout cas, c’est vraiment cool car l’arrêt de la clop m’a prouvé que c’est possible de déjouer notre cerveau et je me dis que passer deux semaines comme cela ne peut pas être pire que mes presque 20 ans d’addiction à la clop. Suis aussi super contente d’avoir enfin réussi à prendre en main mon problème de poids et je suis persuadée que l’arrêt de la clop y est pour quelque chose, comme si cela m’avait montré que c’est moi qui décide et pas juste les envies compulsives. J’apprends petit à petit grâce à ces deux expériences à ne pas répondre systématiquement à mes envies mais à respecter un équilibre physique et psychique. Ca fait franchement du bien et si ça se trouve dans quelques mois, j’approcherais la personne que j’ai toujours cru être au fond, esprit sain dans un corps sain!!! Merci de m’avoir lue et volontiers pour vos avis et vos retours d’expérience!!
C’est incroyable ton parcours et ta volonté d’affronter toutes ces (petites)addictions !
J’admire et t’encourage
Je reconnais que pour moi l’arrêt de la clope a été une porte ouverte à tout le reste (raisonnable à mes yeux).
Je rêve parfois de vivre d’amour et d’eau fraîche…
Merci beaucoup pour les encouragements!!!
Je dois avouer qu’il ne s’agit pas vraiment de volonté comme on l’entend habituellement, c’est comme si tout cela couvait en moi depuis longtemps et que c’est plus facile de prendre deux trains successifs quand on est déjà à la gare… Mais voilà, il m’aura fallu beaucoup de temps pour y aller à cette gare, oser monter dans le train.
Maintenant, mon job, c’est d’y rester et cela ne va sûrement pas se faire aussi facilement que j’aimerais le croire… Par contre, j’ai l’impression d’avoir déjà réussi quelque chose avec la clop, même si c’est encore tout neuf, mais ce début de réussite me donne vraiment une autre perception de moi-même et une force que je n’avais plus ressenti depuis des années…
Puis ce forum aide, écrire et lire les autres aussi, on se sent moins seuls dans le processus et ça aide à comprendre toute la merdre que nous apporte la clop…Et on se rend compte qu’on vit tous quelque chose qui se ressemble même quand c’est différent…
Bravo pour ta détermination et ta volonté à affronter plusieurs « mauvaises » habitudes presque à la fois.
Je penses qu’il y a des phases, des périodes de vie où l’on sait puiser la force mentale nécessaire pour gravir la « face Nord ».
Pour la bouffe, l’élément qui nous fait agir comme avec une drogue c’est le sucre et pas les graisses ni les protéines. Il n’y a pas de secret, il faut manger de tout et surtout surtout cuisiner sois-même. Perdre du poids c’est changer fondamentalement et durablement (comme l’arrêt de la clope) ses habitudes alimentaires car les régimes restrictifs de X semaines sa ne fonctionne pas. Si on remange comme avant après le régime on reprends le poids perdu c’est normal …
Je n’étais pas du tout « sucre » puis après la défume j’ai mangé pas mal de chocolat, environ une ou deux plaques par jour et j’ai pris 5-6 kilos… enfin depuis un mois et demi j’ai réussi à abandonner cette toute nouvelle mauvaise habitude et comme par hasard 2 de ces nouveaux kilos ont disparus sans rien faire…
alors… bon courage pour ta nouvelle alimentation
C’est clair, encore un lien avec la clop, c’est à l’intérieur de nous qu’il faut bouger, sinon, ça passe mal…Et risque de rechute… En tout cas, c’est cool malgré les restrictions imposées pour 2 semaines par le programme, je mange des choses que j’aime, ensuite, ces 2 semaines c’est une sorte de détox avant de réorienter sur une alimentation « normale », sous-entendu non compulsive, régulière et toujours aussi saine!
PS: étrangement je n’ai plus l’impression d’affronter l’histoire de la clop, je reste vigilante mais j’y pense quasi jamais…Sauf quand je me rends compte que je respire mieux, que je dors mieux, que je me sens mieux…Que du bonheur, ça continue…Mon corps et mon esprit me le réclamait depuis si longtemps…
Super plan le nutritionniste, j’attends un RDV prochain. Ma sœur aussi a décollé depuis qu’elle a été prise en charge . Top ! Tu nous raconteras…
Bravo @maryhoon pour cette détermination inspirante. Je ne peux qu’acquiescer malgré les inéluctables difficultés éphémères: il y a une vraie avenue après le goudron. Je la (re)découvre depuis 77 jours en suant presque quotidiennement au fitness. Et cette artère est tellement belle, apaisante, saine et plus sécuritaire
Génial de suer sans peiner avec les poumons… Et en plus quasi tous les jours! Bravo pour ces 77 jours, c’est magnifique!!!
Hello,
Alors comme toi, je fais le lien entre clope, bouffe et alcool.
Avant j’étais plutôt fetarde, j’aimais bien sortir et boire un verre. Depuis plusieurs mois, je me rend compte que l’alcool, même un verre de vin ne me convient plus, du coup je ne vois quasiment plus. En même temps, la décision d’arrêter de fumer a grandit en moi… et pour les grignotages bah aussi, j’ai toujours été assez addictive et compulsive et la bah bcp moins… je pense que tout va se réguler… je l’espère… quoi qu il en soit, modifier ces comportements ne peut être que bénéfique….
Alors courage, bravo, on va y arriver
J’ai un début de réponse au sujet de la racine de ces comportements compulsifs. je l’ai ressenti hier soir.
Cette année est pour moi très particulière, j’ai eu un début de burn out il y a 1 année et demi, j’ai arrêté mon travail et commencé à me poser des questions. Pour me poser ces questions, plein d’étapes se sont suivies et surtout des étapes de vide, car j’avais un grand besoin de vide, de néant, de légèreté, de non organisation, de non savoir, de rien. Suis partie en voyage, pas pour faire du tourisme mais pour m’arracher aux pensées du quotidien et faire une sorte de mise à jour intérieure, être projetée ailleurs, ça aide à se remettre en question. Avec le recul, je suppose que cela faisait des années que je vivais de manière dysfonctionnelle au travail et dans ma vie personnelle aussi. Un déséquilibre assez profond. La clope et la nourriture m’aidaient car ils représentaient un confort face à ce déséquilibre. Après 9 mois dont 4 de voyage, j’ai commencé à reprendre contact avec moi, plus serein, plus compréhensif. L’idée d’arrêter la clope est revenue, mise en pratique cela fait 6 mois que ça dure.
Puis hier, pour la première fois depuis l’arrêt, j’ai eu envie d’une clope. Suite à des évènements pas si graves et pas nouveaux dans ma vie personnelle, j’avais envie d’une clope dans un sentiment de destruction, pourtant involontaire mais je crois bien que c’était ça. J’ai donc compris que la réussite de mon arrêt ne tiendrait qu’à mon état intérieur; que si je ne prends pas bien soin de moi, que si je ne comprends pas ce dont j’ai besoin et que je laisse cela sans action, je suis sujette à vaciller dans un manque d’équilibre qui mènerait à l’envie d’une clope. Jamais jusque là je n’avais ressenti aussi lucidement le lien entre clope et destruction, je croyais que j’aimais ça…J’en étais même persuadée…
L’auto-mutilation ou l’auto-destruction permet souvent d’échapper (en pensées du moins) à quelque chose qui peut nous paraitre pire.
Mais à quoi ?
Qui, au creux d’une vague, ne s’est jamais dit : à quoi bon ? - pour n’importe quel « trop ».
Ton analyse est intéressante.
Ton envie s’est volatilisée j’espère
Tu n’y vois pas de lien avec tes 6 mois ? Qui comme toutes les étapes peuvent être des pièges.
Je ne sais pas si c’est en lien avec les 6 mois, mais c’est la 1ère fois depuis un moment que suis un peu down, entre le changement de saison, plusieurs trucs pas très cools qui sont tombés en même temps, une sorte de fatigue, d’inconfort… Mais bon, je vais « régler » cela, ça fait quelques jours que je laisse traîner en me disant que ça va passer et je suppose que hier c’était un peu une petite apogée…
Et bon, j’ai un peu fuité avec un repas arrosé, comme jusque là l’alcool ne m’avait pas donné envie de fumer, je ne m’y attendais pas trop. Mais non, c’était juste sur le moment, ça n’a pas duré…
Hello @maryhoon
6 mois… de bleu de bleu !!! Y a que sa qui compte… la distance, temporelle certes, mais, comme en français y a pas de mot similaire en terme de temps… je dis « la distance »
Mais sa va l’faire… y a des p’tites alertes mais c’est passager
J’ai eu une p’tite envie l’autre jour aussi … une « enviette »… mais rien de plus… j’ai laissé passer et basta
@maryhoon
Je crois que tu vois juste .
Lors d’un précédent arrêt de clop il y a 20 ans, pendant une semaine . J’étais fâchée contre mon mari et pour le toucher, j’ai pris ma voiture pour aller acheter des cigarettes. En fait, j’ai prétexté avoir envie de lui faire ce qu’il me faisait pour me jeter sur une cigarette.
Ce week-end, ma fille m’annonce que mon petit-fils partirait à l’autre bout du monde chez son père avant Noël.
Je me suis tellement énervée que j’ai pensé ( tu fais ça, je fume et je pars en vacances toute seule ) et j’étais prête à le faire., tant la colère est montée . En fait, je suis d’accord de faire ces immenses efforts à la seule condition que je sois heureuse. Sinon ce n’est pas la peine .
Ma fille a compris que Noël n’est pas qu’économique ou qu’une opportunité à mes yeux . C’est avant tout un jour de paix et de rassemblement. Le petit serait avec ses cousins et tout le reste de la famille.
OUF elle a entendu mon désespoir. Mais cela m’a engendré quelques questions sur la fragilité de cette défume.
Oui je suis mal ces jours et je sais que c’est lié à l’arrêt de la clop . J’essaie d’être patiente pour que la tendance s’inverse mais c’est si dur .
Je suis encore au fond du lit avec la pensée de me faire admettre aux Urgences la nuit mais je ne veux pas attendre 6 heures dans une salle d’attente. Et le lendemain c’est un peu mieux. Et depuis hier, la grippe, un refroidissement ou le Covid s’est invité. Je ne sais pas si tout cela est du à l’arrêt de la clop mais HELP. C’est trop dur . Je n’étais plus tombée malade depuis 3ans
Coucou @Dom
Ben dis-donc, c’est pas la grande forme
La saison n’y est pour rien ?
Et tu penses que fumer te ferait aller mieux ?
Tu sais que c’est faux. Que tu ne ferais qu’ajouter une couche de culpabilité sur tes difficultés.
Et que tu mettrais au rebut ce chemin déjà parcouru.
Et que cela n’arrangera ni ta grippe (ou autre), ni tes inquiétudes familiales, ni rien du tout…
Faire des efforts à la condition d’être heureuse ?
Interressant cette vision.
Mais c’est quoi le bonheur ?
A quoi tient-il ? Pour toi ?
@Dom ! Pas de bêtises ! Courage !
Prends grand soin de toi et va voir un médecin, hors urgence si possible.
Fumer n’arrangera rien aux bouleversements que tu ressens.
Les lobbys font tout pour nous faire gober ce tube : jette un œil sur ses composants. Imagine le bonheur que devrait être le lavage de carreaux, respirer des pesticides sans parler de composant radio actif.
Je t’assure que chercher des ressources en soi est bien plus gratifiant.
Bon courage pour sortir victorieuse de tes ressentis.
Coucou @Épicéa
Merciiii pour ton soutien…
oui une nuit de plus à ne pas dormir et ça commence à peser…
oui certainement que l’automne n’aide pas mais en vacances déjà c’était compliqué… tous ces kilos m’ont enfoncée dans des douleurs horribles donc je n’arrive pas à me débarrasser alors forcément ça commence à faire long et me tape sur le moral.
Oui c’était une pensée clop dans la détresse samedi mais ça a passé aussi vite que le problème s’est résolu.
J’ai été chez le médecin et j’attends mon IRM patiemment. Mais les nuits sont compliquées.
Le bonheur c’est assez simple pour moi… les petites choses qui rendent heureux… un mot un geste la petite routine qui nous fait vivre. La famille et les amis … j’aurais presque dit le boulot mais là je n’en peux plus d’eux …
Allez ça va aller… je perds tout doucement ces kilos et ça va aller…
j’ai peut-être peur aussi alors ça me mine …
Gros becs
Je sais bien Ola
En fait, je faisais référence au message de maryhoon et ses pièges de crawing …
Je n’anéantirai pas mes 114 jours de défume… même si parfois une pensée pourrit ce beau challenge.
En fait , j’en veux bcp à ces lobbys qui nous ont pris en otage et qu’il faut maintenant tellement souffrir pour retrouver une vie normale.
Merciiii pour ton message
Hello @Dom , j’espère que tu vas vite allez mieux.
Mais oui c’est du craving cette histoire, c’est une situation de plus à affronter sans clope et la fois d’après tu n’y pensera même plus à cette clope, dans cette situation… c’est de l’ordre du réflexe, auto-destructeur certe mais, du réflexe réponse à une situation… c’est une évidence