Bien vu… ridules c’est un peu plus juste et moins exagéré…j’admets…Au début de la défume, tout à coup je ne voyais que les plis autour de ma bouche que les non fumeurs n’ont pas, ça a duré un moment et je regardais les bouches de tout le monde… En tout cas, ce que j’ai remarqué et qu’on m’avait dit avant même que je commence à fumer, c’est que les non fumeurs ont une plus belle peau, 20 ans de fumette c’est pas terrible pour ce délicat tissu qui nous recouvre…Je comprends mieux maintenant ces gens qui ne fument pas pour des questions esthétiques, ils ont vraiment raison… M’enfin pas grave, l’important c’est d’avoir arrêté et comme on m’a dit il y a quelques mois, ma peau s’est bien améliorée et observer cette amélioration alors que le temps passe, c’est coooool!
Oui tellement sûre qu’on peut tous y arriver… Et pourtant juste avant mon dernier arrêt, je me disais « merde, je ne vais pas y arriver, je n’y suis jamais arrivée… » Je trouve qu’on ne le dit jamais assez mais arrêter de fumer est à portée de tous et quelque soit le chemin on peut tous y parvenir même si les chemins de la défume sont tous différents, plus ou moins cabossés, plus ou moins hardus, plus ou moins longs…L’important c’est d’avoir toujours l’objectif en tête…
C’est un petit journal ce forum… Un grand quotidien même!! Merci pour ton message si gentil!!
Et oui @maryhoon on a réussi nos 8 mois. J avoue que durant les fêtes mon cerveau à su me rappelerqu une cigarette n est pas mauvaise … mais j ai écouté mon corp et je suis contente d avoir reussi. Je vous lis tous beaucoup mais pas le temps d y repondre.
J ai beaucoup entendu les personnes, durant cette periode, à compter leur cogarette et à chercher un tabac ouvert ou un briquet… ma motivation, la santé, mes petites filles et se sentir libre.
Yeah!!! Bravo pour ce passage!!! Vive la liberté!!
Magnifique !!! Ça fait du bien de te lire. Bonne fin d’année alors
Update de 300 jours
Petite mise à jour, l’avant dernière avant le cycle annuel accompli… Je ne pensais pas le faire, mais ce matin en me réveillant et en voyant ce chiffre sur l’application, mon état intérieur me racontait ces derniers mois. Il fallait compléter ce journal avant le panorama des 360°.
Une chance énorme a accompagné mon arrêt car il s’est fait dans la joie, le bonheur et la douceur malgré la violence de certains symptômes. Ma douceur à moi c’était toutes ces tentatives « râtées » qui se muaient tout à coup en victoire, aucune tentation ne m’a accompagné, aucune lutte comme si la seule option c’était la fin. La fin de ce truc auquel je m’identifiais mais qui me bouffait. D’un jour à l’autre sans dire adieu, elle m’a quitté. Quelques jours auparavant, si fatiguée et incapable d’arrêter par la volonté, il y a eu une prière, cette prière était claire et si sincère: « je ne vais pas y arriver, besoin d’aide », un SOS. On peut croire en Dieu, en rien, à tout, les prières sont des mots que l’on souffle en nous et qui s’échouent parfois au bon endroit, ce fût le cas cette fois car j’ai eu le sentiment qu’une force invisible avait pris le dessus et ma seule responsabilité a été de suivre cet élan.
Après le début de l’arrêt, envie dans la foulée de suivre une diet, ben ouais toute cette couche autour de moi, c’est comme la clope, je n’en pouvais plus. J’avais l’énergie de l’élan de l’arrêt de la clope. Par la force et la discipline, je l’ai entamée chaque jour pendant presque 6 mois, elle aussi elle a commencé à me quitter. Autant expliquer qu’entre l’arrêt de la clope et le début des fontes, j’ai été d’une euphorie totale pendant plusieurs mois, persuadée d’arriver à ce qu’on appelle de nos jours « la meilleure version de soi-même », une expression que par ailleurs je déteste car elle ne révèle que nos carences intérieures et en rien notre richesse qui bien souvent est accompagnée de blessures dont on ne sait comment guérir.
Tout allait parfaitement bien après un début de burn out il y a deux ans, j’étais enfin le phénix et rien ne pouvait m’arrêter pas même le diagnostic d’un Alzheimer avancé de mon père qui, je le savais, allait changer la vie. Je devenais dans la foulée sa curatrice et donc responsable d’un nouvel enfant qui avait été mon parent.
Puis novembre est arrivé. Avec lui, des maux de dos persistants, chaque matin, une tension si forte qu’elle en était douloureuse. « Une mauvaise passe » je me suis dit. On est en février, et la mauvaise passe s’est bien étalée, elle a atteint le phénix qui est retourné à ses vieilles cendres. Impossible de suivre la diet, pire que cela des comportements alimentaires compulsifs sont revenus et ma couche protectrice avec. Bof. La seule chose qui est restée constante, c’est la fin de mon addiction à la cigarette, toujours pas envie malgré tout. Ce sujet est hors de mon contrôle, je crois qu’elle est toujours au creux de l’arbre.
Il y a beaucoup de messages ces temps sur le forum de personnes qui vivent des moments pénibles que cela soit lié à l’arrêt ou non, difficile à dire, il paraît qu’on a besoin de lumière, de soleil et d’espoir ce qui n’est pas le plus facile à trouver ces temps. La météo est ingrate et déréglée, nous rappelant sans cesse à ces changements effrayants, ceux qui feront de nos hivers des printemps et des automnes de longue durée. Nos vies de riches européens baignant dans la surpuissance du matérialisme ne nous aident ni à trouver notre paix intérieure, ni la sobriété nécessaires de nos besoins.
Être humain, c’est pas toujours une partie de plaisir, le choc peut être grand, long, terrifiant, crispant sinon paralysant. La clope c’était un moyen parmi d’autre de trouver une sorte de refuge. Le refuge de ceux qui n’en ont pas trouvé d’autre. La peur peut nous envahir parfois de manière si intense qu’on finit par oublier que l’on n’est pas vraiment seul. Il y a bien un endroit où la main tendue se propose de prendre du job à notre place, nous décharger pour nous laisser en paix de tous ces efforts auxquels nous avons fini par nous identifier, comme si nous étions des phénix. Nous sommes des simples moineaux dans un vaste monde, il est à contempler, notre rôle d’acteur ce n’est pas un premier rôle, c’est une distribution d’ensemble, laissons le tout prendre la place et regagner la nôtre avec confiance.
Ce matin, il pleut ici. Les chamois broutent au bord de la route et les poids lourds passent à quelques centimètres. Mais au moins, j’ai arrêté de fumer. Les larmes coulent sur mes joues, mais au moins j’ai arrêté de fumer. Je vais recommencer à travailler, vais-je y arriver? Mais au moins j’ai arrêté de fumer. J’ai mangé 8 repas hier, mais au moins j’ai arrêté de fumer. Mon père ne sait plus comment éteindre la télévision, mais au moins j’ai arrêté de fumer. Tout cela est-il juste?
Et si ce qui est juste c’est de se pardonner, de laisser notre intérieur en paix en cessant de croire à notre solitude, à nos incapacités et culpabilité à faire face, à nos tristesses sans échos. Et si il existait un dieu, un peu comme un frère, qui chaque jour venait nous proposer de l’aide et que pour une fois nous acceptions. Difficile de croire qu’on peut laisser tous nos efforts de côté et pourtant, il est parfois utile de sentir notre petitesse dans cette grandeur. Au moins j’ai arrêté de fumer. Mon SOS a été entendu et je suis infiniment reconnaissante que la grandeur soit venue à ma rescousse. Je crois que dorénavant, je vais prier tous les jours…
Sur ce, je vais aller faire la vaisselle, mon lave-vaisselle est déglingué, et rien n’a été lavé malgré deux cycles de 2 heures… Retour au bon vieux lavabo, au moins on peut compter sur lui…
Merci pour votre témoignage @maryhoon, courage et surtout un gigantesque bravo pour cette année sans fumée qui approche! Soyez fière de vous!
Tu m’as tiré une larme
Bravo pour ce tellement beau texte mais aussi et surtout pour cette merveilleuse année de défume.
Joyeux anniversaire
Tu as raison et je l’ai déjà souligné ici, les mois d’hiver sont plus compliqué dans nos défume et justement, liés à notre morosité due aux manques divers ( luminosité et loisirs extérieurs)
Nous sommes sur le bon chemin
Quelle plume ! Que c’est beau à lire ! Comme tu sais bien transmettre la fragilité.
La tienne, celle des humains…
Les cycles en tout genres nous échappent parfois, happés que nous sommes par nos quotidiens tumultueux. Nous oublions d’en tenir compte, et sommes parfois dans l’impossibilité de leur faire une petite place (parfois aussi ça nous arrange)
Ils existent pourtant (plus tu vieillis plus tu en es convaincue ) mais ils s’entrecroisent !
En haut pour ci, en bas pour ça.
Une chose dont je suis convaincue : chacun de nous fait du mieux qu’il peut …chaque jour !
Et donc que chaque jour, tu es (nous sommes) la meilleure version de toi (nous-)même.
En ce qui te concerne ce n’est pas une conviction, c’est une certitude
Merci pour ton somptueux témoignage
Et bien sûr: Respect et félicitations pour tes 300 jours
Bon au niveau de la larme là ?
Merci infiniment @maryhoon
Je ne peux qu’user d’économie de mots face à tous ceux que tu nous a livrés.
Et bravo pour cette année, mais c’est plus qu’une année pour toi, ou alors au sens de la Terre qui tourne autour du soleil : une révolution (intérieure)
Je me sens très proche de ce que tu décris, mais plus loin que toi de la fin de mon tour
@maryhoon nous sommes tous le meilleur de nous mêmes à chaque instant, celui que nous aurions voulu être au mieux hier et demain
Des périodes de lucidité/aveuglement, de sobriété/ivresse jonchent nos chemins somme toute bien semblables.
Nous avançons tous un pas après l’autre célébrant chaque petite victoire et maudissant tous détours malencontreux.
Que de belles personnes nous croisons ici
Oh yeah ! Oh lorde oh djizeusse ! Rock’n’Roll yeah yeah yeah !!!
@maryhoon j’ai également été très touchée à la lecture de ton message
Je lis toujours tes posts avec attention et tes messages aux autres membres aussi
Tes mots sont toujours si adéquats, si adaptés à chacun, que j’en suis même arrivée parfois à me demander si tu n’étais pas une intelligence artificielle lol.
Blague à part, je pense que tu es certainement plus intelligente qu’une AI et surtout que tu es capable d’une grande empathie et et d’une extrême sensibilité pour comprendre tous les autres aussi bien.
Je donc attristée de te lire et j’aimerai vraiment trouver d’aussi beaux mots pour toi!
Je me reconnais beaucoup dans ton parcours, ici j’ai passé les 40 jours, sans vraiment le vouloir, un déclic s’est fait. Mais rien n’a été facile « autour » de cet arrêt (mari qui souffre d’un cancer pas simple, pour lui également de gros soucis de travail, des enfants à gérer, un travail prenant…) Mais également cette petite phrase qui tourne « au moins j’ai arrêté »…
C’est parfois un grand bonheur, parfois c’est juste un fait, parfois un petit à-quoi-bon, mais c’est là, c’est une constante, c’est un changement d’habitude, un nouveau nous, un défi, une fierté.
Le phénix a besoin de se recentrer et il renaîtra à nouveau, je n’en doute pas.
En fleurs de Bach, tu peux tester Gorse et sweet chesnut pour retrouver la joie, pour te reconnecter à la vie, au mouvement
Courage, on est avec toi!
Mise à jour des 365 jours, le 27.04.204, @Marys
Bien que le 29.04.2023 ait été le premier jour où aucune clope ne s’est approché de mes lèvres, il faut profiter de ces 365 jours pour fêter cette incroyable révolution, ou révolte selon le point de vue. La révolte définit probablement avec plus d’exactitude le processus, si la dépendance est une forme d’autorité physique, elle est maintenant totalement déchue. Il me semble aussi avoir été victime du syndrome de Stockholm, mais dorénavant, le ravisseur est devenu leurre, après tant d’année, il avait été mon plus cher ami. Au plus profond de moi, elle, la cigarette, trônait comme la compagne chaleureuse, la plus affectueuse et la plus fidèle, comme si elle permettrait un rapprochement de mon âme. Quelle drôle d’idée. Maintenant, sans elle, il y a eu redécouverte d’une liberté, de l’avant, d’un après qui n’est que la remise aux normes d’une condition physique et mentale. Cela aura pris du temps, beaucoup de temps. Combien de temps pour croire qu’elle animait ma vie d’une sécurité fantaisiste? Aucune idée, il ne m’est pas permis de me souvenir de la source de cet amour pour la clope, cela doit être le propre d’une dépendance, au-delà de l’entendement, au-delà du rationnel, une prise d’otage traumatique. Et des années de croyances. Est-ce que la clope nous trahit? Nous nous trahissons nous-mêmes à lui conférer autant de pouvoir. Le 29 avril, je me suis réveillée avec l’idée que ce serait aujourd’hui et non pas dans le 12 juin comme prévu initialement, pour remettre encore à plus tard l’affrontement. Ce samedi, ça je me souviens très bien, il y a eu cette pensée furtive qui venait de nulle part. Deux jours avant, j’avais fait le stock de tabac en même temps qu’une petite prière à l’univers pour informer de mon incapacité totale à arrêter. Besoin d’aide. La pensée furtive m’a interrogée et je l’ai miraculeusement saisie, trop marre de la clope. Et si j’acceptais de ne plus en avoir besoin? Ce n’étaient pas ces mots mais bien cette idée qui a conduit mon arrêt. Comme une équation mathématique irréfutable, droit face à la réalité de mon endoctrinement, j’acceptais d’accepter que je n’en avais plus besoin et que peut-être j’avais tort, il fallait que j’essaie de considérer cette éventuelle tromperie. Et ce faisant, l’odyssée du sevrage a commencé. Une aventure en soi, une redécouverte, une révolution. Le plus symbolique avait été fait mais l’esprit et le corps ont du traverser d’étranges instants avant de totalement se soustraire au ravisseur. Pour en arriver là, une année après. Pour un produit que j’avais mis presque sur le même piédestal que l’eau ou l’air, c’est agréable. ça fait une année que je n’ai plus envie de fumer, l’équation est résolue. Pas eu la moindre rechute, ni de tentation, comme si le cerveau avait changé de camp. La première fois que j’ai eu envie d’arrêter de fumer, j’avais moins de 30 ans. 40 ans l’année prochaine. Il y a bien des raccourcis, des ex-fumeurs qui n’ont pas eu besoin de tant de temps car ils savent résoudre l’équation bien plus vite. J’aurais aimé que cela soit mon cas mais j’y croyais tant à cette histoire que j’avais avec ma clope. C’était pas possible de sortir de l’idée qu’elle m’aidait et que cela allait être compliqué sans elle. Il aura fallu une révolte et une tuerie pour libérer mon corps et mon esprit. Mais ces évidentes violences effectuées; tout est devenu si simple, si limpide et sans plus aucun doute sur le chemin à suivre.
A tous sur le même chemin et en particulier à ceux qui fonctionnent de la même manière que moi; je vous souhaite d’observer vos pensées et vos idées sur la clope, d’oser les mettre en doute, pas de savoir si c’est bon ou non, on sait tous que la clope c’est mauvais pour la santé, mais quelque chose de plus profond, est-ce qu’on a vraiment raison de penser qu’elle nous aide et nous accompagne…?
Merci beaucoup pour ton beau texte @maryhoon et très bon anniversaire de libération !
Je ne saurais le dire aussi bien et lyriquement que toi mais je me sens proche de ce que tu écris : un changement de paradigme un jour, quelque chose qui s’est dénoué qui permet enfin de sortir du brouillard.
Passe une belle journée, ainsi que vous toutes et tous les defumeur.se.s ! Je m’en vais chanter aujourd’hui, je vais le faire en votre honneur