Craquage 😔

[Marc1]

@sisi04 à priori tu es sensible au fait qu’un fumeur est là à tes cotés … il faut qu’il planque ses clopes et n’accêde pas à ta demande en cas de craving … il doit te laisser aller en acheter si tu en arrives à ce point là…
Toi de ton coté tu dois te servir de son addiction pour te renforcer… dès qu’il roule dès la fin du repas etc etc… c’est de cela que tu dois non pas être tentée mais tu dois nourrir ton aversion pour cette addiction … ce comportement frustration-satisfaction éternel qui se reproduit chaque heure et même plus… tu dois tourner ce triste spectacle aberrant en force pour ta défume et non pas en tentation de craquage …

Oh yeah … rock’n’roll… Baby yyeaah yeah yeaaaaaahhh

[maryhoon]

Salut @sisi04, je sais qu’on est tous différent mais tes mots me font penser aux miens… J’ai longtemps fait une séparation claire dans ma manière de percevoir l’arrêt de la clope, il y avait le physique et le reste. Comme toi, le physique n’était pas un problème, j’avais même pris l’habitude d’arrêter 2, 3 4, jours, 1 semaine voir 2 sans aucun problème ni symptôme, mais je finissais toujours par reprendre…Du coup cela confirmait exactement ce que je ressentais: mon problème n’était pas physique mais uniquement psychologique.
Dans la dernière tentative que je suis en train de vivre, je perçois les choses de manière tout à fait différente. Je serais incapable maintenant de décrire la limite entre le physique et le psychologique: du côté « psy », c’est la 1ère fois que j’arrête avec une conviction intime profonde = pas eu de tentations, je n’ai pas besoin de me dire « je ne dois pas fumer » et ce depuis bientôt une année. Physiquement, j’ai subi un sevrage bien lourd, alors que jusque là, j’en avais l’habitude. 6 mois après l’arrêt des substituts, j’ai préféré avoir des nicorettes pour passer les fêtes, alors que j’étais sevrée « autant au niveau physique que psychologique ». Aussi, j’ai voulu arrêter les substituts après 2 semaines, sur le forum je me suis laissée guider par tous ceux qui disaient qu’il ne faut pas se presser alors que je n’étais plus du tout tentée par la clope.

Bref tout ça pour dire que la question à mon sens c’est pas les substituts mais c’est où se place le curseur entre le psychologique et physique alors que nous sommes sous le coup d’une addiction. La frontière est peut-être bien plus floue que ce que l’on peut imaginer, cause d’une part des rechutes. Séparer les deux sans considérer l’influence de l’un sur l’autre, c’est traiter la question avec un pragmatisme qui s’applique probablement difficilement à une dépendance. Toutefois, si tu as le sentiment que la cause de ta dépendance est principalement psychologique, tu peux avoir un intérêt à t’informer sur les TCC, effectivement ne pas forcément t’appesantir sur les substituts qu’ils soient chers ou non et travailler un max sur la question des raisons sous jacentes qui te poussent à fumer dans l’idée de transformer ton regard et ta perception sur le produit. Cela pourrait être une part de ta clef.

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) - Stop-tabac.ch

Après, tu dis dans un de tes messages que ta seule solution en cas de craving, c’est de tirer deux taffes et cela ressemble fortement à la dépendance physique qui peut apparaître même encore après le sevrage « rationnel ». Bref, ce qui compte c’est que tu te sentes à l’aise avec tes ressentis et la réponse que tu leurs donne car dans tous les cas, le sevrage de cette addiction passe par des solutions individuelles (que nous pouvons construire avec ceux et ce qui nous entoure). Tu as l’air très bien partie et c’est le principal, tu dis que tu n’y penses pas beaucoup et c’est un sacré + pour en finir avec cette habitude de manière paisible et endurante, il s’agit d’un marathon, lentement mais sûrement… En tout cas bravo pour ta démarche et ne t’en veux pas du craquage, ça fait partie du truc…

[maryhoon]

Une réponse parmi d’autres puisque je faisais partie de ceux qui lâchaient les substituts le plus tôt possible dans le passé…et que j’arrivais pas à arrêter de fumer malgré plein de début de tentatives réussies mais avortées (???)… c’était la crainte de tomber dans une autre dépendance, cela m’arrivait parce que j’ignorais et minimisais la dépendance dans sa globalité et dans sa force d’intrusion dans mon corps et mon esprit. C’était aussi parce que j’avais l’impression d’avoir une certaine maîtrise qu’une fois débarrassée physiquement, ben ce serait une grande partie de faite. Les enjeux de tout ce que cela faisait sur mon corps et mon esprit m’était inconnus. Il y a des personnes qui arrêtent sans substituts aucun et je trouve ça vraiment cool, pour les autres comme moi qui ont besoin de confort et ne connaissent pas l’auto discipline, autant dire que c’est une aide précieuse…

[Caro]

@sisi04 je suis d accord avec le message de @Marc1 pour une fois qu il parle français j ai tout compris . Merci @Marc1 tu décris la situation parfaitement. Pour ma part je vivais la même chose que @sisi04 et ça m arrive encore parfois quand je ne tourne pas rond . J essaie quand je vois le comportement addictif de mon mari d en tirer le positif pour mon statut d ex fumeuse…quand il pue le cendrier idem… quand il sort fumer sous la pluie…avec le vent à decorner les boeufs…quand il tousse des glaires horribles je tourne toutes les situations en négatif, en pathétique et ça marche plutôt bien …

[Caro]

@maryhoon tous tes messages sont d une profondeur et d une justesse…

[sisi04]

@Marc1 Je suis sensible au fait qu’un fumeur est à coté de moi oui et non car oui c’est dur quand quelqu’un fume à coté de moi mais c’est pas le pire… par fierté jamais je ne craquerais devant un fumeur ahahah. Mes craquage ont été uniquement quand j’étais complètement seule à la maison.

@maryhoon c’est ma 1ère vraie tentative et j’espère la dernière mais du coup toutes ces sensations sont complètement nouvelles pour moi.
Merci pour le lien je vais bien lire tout ca!
Je me suis peut-être mal exprimée sur le fait que ma seule solution c’est de tiré 2 taff pour combler le manque. En fait c’est complètement con mais je sais que tant que je suis avec qqun (amis, famille, collègue…) je ressens que très très peu de manque car comme dit à Marc par fierté jamais je craquerais devant eux et du coup j’ai que très peu de tentation car je ne suis que rarement seule. Les 3 craquages que j’ai eu c’était des soirs ou mon mari était pas la et j’en ai profité et a chaque fois finalement ca m’a rendue plus forte (ou pas) car ces clopes étaient infectes et m’ont rendue malade…

[maryhoon]

Hyper intéressant!!! Comme quoi l’égo a bien des avantages dans ce cas-là, le regard des autres peut nous porter aù-delà de nos forces individuelles… Je pense comme toi, les écarts peuvent rendre plus forts, faut pas se miner…

[sisi04]

Ah mais clairement… absolument personne à part vous sait que j’ai craqué et je compte pas le dire car pour moi c’est un échec!

[Caro]

Ah c est trop bien ça. On est dans le secret . Promis juré craché on dira rien à tes proches . Ca n a que des avantages cette tribu !! C est formidable

[Alexia]

Coucou ,
Non tu es formidable. Tu sais une rechute te permet de mieux comprendre pourquoi et analyser tes émotions .
Donc nous sommes avant tout humain et ne rentrons pas dans les projections sociales
Tu as pris une cigarette et bien on recommence à apprécier la defume et tous les jours suffit à sa peine

[sisi04]

merci beaucoup

[Marc1]

@sisi04 Meuuuh mercici à toi

[Ben24]

@sisi04 courage, mes meilleures tentatives 3 jours, recommencer reste la solution se liberer de cette adiction une bonne fois pour toute, courage